Quelle quantité d’oméga-3 par jour ?

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François Duchamp
Nutritionniste
quelle est la dose quotidienne idéale d’oméga-3

Un adulte devrait consommer environ 250 mg/jour de combinaison EPA + DHA selon l’ EFSA. Les besoins peuvent augmenter pendant la grossesse, le sport intensif ou en cas d’inflammation chronique.

D’après la EFSA, plus de 80 % des Européens n’atteignent pas les apports recommandés en oméga-3, exposant à un risque accru de troubles cardiovasculaires à long terme.

Les oméga-3 sont des acides gras essentiels que l’organisme ne synthétise pas naturellement. Un bon apport favorise la santé cardiaque, soutient les fonctions cérébrales et réduit l’inflammation. Mais quelle quantité quotidienne est réellement nécessaire ? Et comment savoir si vous en consommez assez ?

Nous allons y répondre point par point.

Quelle est la dose quotidienne idéale d’oméga-3 ?

Les recommandations officielles de l’EFSA (European Food Safety Authority) fixent un apport journalier de 250 mg de DHA + EPA pour un adulte sain. En parallèle, l’ANSES conseille 2 g/jour d’ALA pour les hommes et 1,6 g/jour pour les femmes.

Ces valeurs correspondent en pratique à :

  • Deux repas de poisson gras par semaine (sardine, maquereau, saumon) ;
  • Ou une cuillère à soupe d’huile de colza ou de lin chaque jour ;
  • Ou un complément apportant environ 500 mg d’EPA/DHA.

Astuce nutritionniste : alterner sources végétales et marines aide à équilibrer les apports en ALA, EPA et DHA sans surconsommer de poisson.

Les besoins augmentent dans certains cas :

  • Grossesse / allaitement : + 100 à 200 mg de DHA/jour ;
  • Sport intensif : 500 à 1000 mg/jour ;
  • Sujets âgés ou inflammatoires : jusqu’à 1000 mg/jour pour compenser un métabolisme plus lent.

Comment savoir si on consomme assez d’oméga-3 ?

Des signes corporels peuvent révéler une insuffisance en oméga-3 : peau sèche, ongles cassants, fatigue chronique, baisse de concentration, sautes d’humeur. Mais la seule mesure fiable reste le rapport oméga-6/oméga-3 dans le sang (idéalement ≤ 4 : 1).

Symptôme Cause possible Mesure corrective
Peau sèche, irritée Manque de DHA Introduire deux repas de poisson gras par semaine
Fatigue, baisse cognitive Insuffisance d’EPA Ajouter un complément EPA/DHA (500 mg)
Douleurs articulaires Excès d’oméga-6 Réduire huiles de tournesol et plats industriels

Comme nous le verrons plus bas, l’équilibre entre oméga-6 et oméga-3 est tout aussi déterminant que la quantité totale consommée.

Est-ce bon de prendre des oméga-3 tous les jours ?

Oui, à condition que la dose reste adaptée. Une prise quotidienne soutient la santé cardiovasculaire et cognitive, surtout si l’alimentation est pauvre en poisson.

  • Une dose de 250 à 500 mg/jour d’EPA + DHA est considérée optimale.
  • Selon l’EFSA, des apports jusqu’à 5 g/jour restent sûrs pour les adultes.
  • Aucune accoutumance connue : la prise peut être continue, mais doit rester encadrée si vous prenez des anticoagulants.

Bon réflexe : privilégier des huiles de poissons purifiées ou d’algues certifiées (IFOS, Friend of the Sea) afin d’éviter les métaux lourds.

Comment ajuster la dose selon son profil ?

Les besoins en oméga-3 varient fortement selon l’âge, l’état de santé et le mode de vie. L’objectif n’est pas de viser un chiffre unique, mais un équilibre personnalisé.

  • Adulte sédentaire en bonne santé : 250 mg/jour d’EPA + DHA couvrent les besoins généraux.
  • Sportif ou stress oxydatif élevé : entre 500 et 1000 mg/jour, pour limiter l’inflammation et améliorer la récupération.
  • Femme enceinte ou allaitante : ajouter 100 à 200 mg/jour de DHA, essentiel au développement cérébral du fœtus.
  • Personne âgée : viser 600 mg/jour minimum pour préserver la fonction cognitive.

Le saviez-vous ? : une étude publiée dans le British Journal of Nutrition montre qu’un apport supérieur à 500 mg/jour d’oméga-3 réduit de 25 % le risque de mortalité cardiovasculaire.

Quelles sont les interactions possibles ?

Les oméga-3 sont sûrs, mais certaines associations méritent attention :

  • Anticoagulants et anti-inflammatoires : risque d’amplification de l’effet fluidifiant du sang.
  • Suppléments d’oméga-6 : peuvent déséquilibrer le rapport lipidique et annuler les bénéfices.
  • Vitamine E : sa présence est bénéfique, car elle protège les acides gras polyinsaturés de l’oxydation.


Comme vous le savez déjà, la peau est l’un des organes les plus sensibles aux déséquilibres lipidiques ; un excès d’oméga-6 au détriment des oméga-3 peut altérer sa barrière protectrice, ce que confirme un rapport EFSA.

les formes et la qualité comptent autant que la dose

Les formes et la qualité comptent autant que la dose

Toutes les sources d’oméga-3 ne se valent pas :

Forme Avantage Remarque
Triglycérides naturels (huile de poisson, krill) Bonne biodisponibilité Préférer les huiles purifiées et certifiées sans métaux lourds
Esters éthyliques Teneur concentrée en EPA/DHA Absorption légèrement inférieure aux triglycérides naturels
Huiles d’algues Convient aux végétariens Plus chères mais durables

Que disent les preuves scientifiques ?

Les bénéfices des oméga-3 sont largement documentés :

  • Réduction du risque d’infarctus et d’arythmie ;
  • Diminution des triglycérides sanguins ;
  • Amélioration de la fonction cognitive et de l’humeur ;
  • Soutien du développement cérébral chez le nourrisson.


Tout le monde sait que le cœur est un organe particulièrement sensible au stress oxydatif : une publication de l’OMS souligne qu’un équilibre régulier en oméga-3 réduit les marqueurs inflammatoires associés aux maladies cardiovasculaires.

En résumé

La dose idéale d’oméga-3 dépend de vos besoins :

  • 250 mg/jour pour l’entretien,
  • 500 à 1000 mg pour la prévention active,
  • jusqu’à 2000 mg dans certains cas spécifiques.


Des apports constants, des sources de qualité et un bon équilibre avec les oméga-6 sont les clefs d’un effet protecteur durable.