Une carence en zinc se manifeste par une immunité affaiblie, des problèmes cutanés, une chute de cheveux et une fatigue persistante. Elle doit être confirmée par un dosage sanguin.
Selon l’EFSA, près de 17 % de la population mondiale présente un apport insuffisant en zinc, entraînant un affaiblissement immunitaire et des troubles cutanés.
Le zinc est un oligo-élément essentiel à plus de 300 réactions enzymatiques. Il soutient l’immunité, la cicatrisation, la fertilité et la santé de la peau. Un manque de zinc peut passer inaperçu au début, mais il finit par se traduire par une série de signaux corporels qu’il est important de reconnaître tôt.
Comment reconnaître une carence en zinc ?
Les symptômes d’un déficit en zinc varient selon la sévérité du manque, mais certains signes sont caractéristiques :
- Chute de cheveux diffuse ou cassants
- Troubles cutanés (acné, eczéma, peau sèche)
- Ongles fragiles ou striés
- Perte du goût ou de l’odorat
- Fatigue chronique ou baisse de concentration
- Retards de cicatrisation
À retenir : un taux sérique de zinc inférieur à 700 µg/L peut indiquer une carence légère, tandis qu’un taux sous 500 µg/L traduit une carence sévère nécessitant un suivi médical.
Ces symptômes peuvent facilement être confondus avec ceux d’autres déficits nutritionnels. C’est pourquoi un bilan sanguin est souvent nécessaire pour confirmer la carence. Nous verrons plus bas ce qui peut favoriser ce manque.
Qu’est-ce qui provoque une carence en zinc ?
Plusieurs causes peuvent expliquer un manque de zinc dans l’organisme :
- Apports alimentaires insuffisants, notamment chez les végétariens ou végans
- Troubles digestifs chroniques comme la maladie cœliaque ou de Crohn
- Grossesse et allaitement, qui augmentent les besoins
- Excès d’alcool, qui perturbe l’absorption intestinale
- Stress oxydatif ou effort physique intense, qui accroît les pertes minérales
| Situation | Cause principale | Conséquence |
|---|---|---|
| Régime végétarien strict | Apport limité et faible biodisponibilité | Risque accru de déficit chronique |
| Troubles digestifs | Absorption intestinale altérée | Baisse du taux sérique de zinc |
| Grossesse ou croissance rapide | Besoins augmentés non compensés | Carence fonctionnelle |
Un déséquilibre alimentaire prolongé ou certaines pathologies digestives suffisent à réduire l’absorption intestinale du zinc. Comme nous le verrons plus loin, des ajustements simples de l’alimentation peuvent limiter ce risque.
Quelle vitamine aide à mieux fixer le zinc ?
Pour que le zinc soit bien assimilé, il doit être accompagné de certains micronutriments. Les vitamines B6 et A jouent un rôle central dans sa fixation cellulaire, tandis que la vitamine C favorise sa biodisponibilité intestinale.
- Vitamine B6 (pyridoxine) : elle agit comme cofacteur enzymatique, facilitant le transport intracellulaire du zinc.
- Vitamine A : elle agit en synergie avec le zinc pour régénérer les tissus et renforcer l’immunité.
- Vitamine C : en améliorant l’acidité gastrique, elle aide le zinc à être absorbé plus efficacement.
À savoir : un déficit en vitamine A peut aggraver une carence en zinc, et inversement : ces deux nutriments fonctionnent en boucle de rétroaction dans le métabolisme cellulaire.
Certains minéraux, en revanche, peuvent interférer avec l’absorption. Le fer, le calcium ou le cuivre pris en excès peuvent réduire la disponibilité du zinc intestinal. Comme nous le verrons ci-dessous, c’est une des raisons pour lesquelles les multivitamines doivent être bien formulées.

Quelles sont les interactions à connaître ?
La prise de zinc doit toujours être adaptée à son alimentation et à ses traitements. Certaines associations peuvent nuire à son efficacité.
- Fer et cuivre : en compétition pour les mêmes transporteurs intestinaux.
- Antibiotiques de la famille des tétracyclines ou quinolones : absorption mutuellement diminuée.
- Café et phytates (céréales complètes, légumineuses) : limitent l’assimilation du zinc s’ils sont consommés ensemble.
Pour limiter ces interactions, il est conseillé d’espacer la prise de zinc d’au moins deux heures avec tout complément contenant du fer ou du calcium.
Que disent les études sur la carence en zinc ?
Les recherches confirment le rôle crucial du zinc dans l’immunité, la fertilité et la cicatrisation. Une méta-analyse publiée dans Nutrients (2021) souligne qu’une supplémentation modérée peut réduire de 30 % la durée moyenne d’un épisode infectieux respiratoire chez les sujets carencés.
Tout le monde sait que la peau est un organe sensible, et son équilibre en zinc est largement documenté dans les publications de l’EFSA. Le déficit prolongé est associé à une altération de la kératinisation et une inflammation accrue.
Comme vous le savez déjà, le système immunitaire dépend d’une activité cellulaire équilibrée, et plusieurs rapports de l’OMS confirment que les enfants carencés présentent une susceptibilité accrue aux infections respiratoires et digestives.
En résumé : faut-il se supplémenter ?
Une supplémentation en zinc peut s’avérer utile dans certains contextes : alimentation déséquilibrée, période de croissance, grossesse ou fatigue persistante. Elle doit cependant rester temporaire et encadrée, car un excès peut interférer avec le cuivre et le fer.