Pourquoi manque-t-on de collagène ?

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Stéphanie
Diététicienne
Qu’est-ce qui provoque le manque de collagène

La chute du collagène s’explique par l’âge, le stress oxydatif et certains facteurs de mode de vie. Ce déficit se traduit par une peau plus fine, une perte de tonicité et des articulations fragilisées.

D’après une publication du NIH, la production de collagène commence à diminuer dès 25 ans, avec une baisse annuelle estimée de 1 % entraînant rides visibles et perte d’élasticité cutanée après quelques années.

Le collagène est la protéine structurale la plus abondante du corps. Pourtant, son déclin est inéluctable. Comprendre pourquoi il chute si tôt permet de mieux anticiper ses conséquences et d’agir en prévention. Nous allons explorer ensemble les causes majeures de ce déficit.

Qu’est-ce qui provoque le manque de collagène ?

Le premier facteur est le vieillissement naturel. Dès la vingtaine, les cellules fibroblastes produisent moins de fibres de collagène. C’est un processus biologique inévitable.

Mais d’autres éléments accélèrent cette chute :

  • L’exposition répétée aux UV détruit les fibres existantes.
  • Le tabac réduit l’oxygénation des tissus et freine la régénération cutanée.
  • Le stress chronique stimule le cortisol, hormone qui dégrade les protéines structurales.


Comme nous le verrons plus bas, certains régimes alimentaires pauvres en protéines ou en vitamine C aggravent encore la situation. Ce déficit nutritionnel empêche le corps de reconstruire ses propres réserves de collagène.

Quand le corps arrête-t-il réellement d’en fabriquer ?

Le corps ne cesse jamais totalement de produire du collagène. Mais le rythme devient insuffisant après un certain âge.

  • Entre 25 et 40 ans : baisse progressive mais encore compensée par le renouvellement cellulaire.
  • Après 50 ans : chute plus marquée, surtout chez les femmes après la ménopause.
  • Au-delà de 60 ans : la perte est telle que la peau devient fine, sèche et fragile.

Point clé : le corps n’arrête jamais totalement la production, mais la balance penche du côté de la dégradation, expliquant rides, perte musculaire et douleurs articulaires.

Quels facteurs de mode de vie aggravent ce déficit ?

En dehors de l’âge, plusieurs comportements accélèrent la perte de collagène :

  • Une alimentation trop riche en sucres favorise la glycation, qui rigidifie les fibres existantes.
  • Le manque de sommeil réduit la régénération nocturne des tissus.
  • La sédentarité limite la stimulation mécanique qui entretient les fibroblastes.


Facteur Impact sur le collagène Conséquences visibles
Exposition solaire Destruction directe des fibres Rides prématurées
Excès de sucre Rigidité et perte d’élasticité Peau terne et cassante
Stress chronique Augmentation du cortisol Vieillissement accéléré


Vous verrez plus loin que certains nutriments clés comme la vitamine C, le zinc ou les acides aminés soufrés peuvent relancer la fabrication. Mais à ce stade, il faut déjà comprendre que la perte de collagène n’est pas une fatalité totale : de nombreux leviers existent pour ralentir le processus.

Quels nutriments peuvent relancer la production de collagène ?

Même si la fabrication endogène ralentit, certains éléments nutritionnels peuvent soutenir les fibroblastes.

  • La vitamine C est indispensable à la synthèse du collagène. Un déficit bloque le processus.
  • Le zinc et le cuivre participent à la stabilisation des fibres.
  • Les acides aminés (glycine, proline, hydroxyproline) sont les briques de base.


Une alimentation variée, riche en fruits, légumes et protéines animales ou végétales, reste donc une arme efficace contre le manque de collagène.

Quels nutriments peuvent relancer la production de collagène

Suppléments et efficacité réelle

Les hydrolysats de collagène en poudre ou gélules sont de plus en plus utilisés. Les études montrent une amélioration de l’élasticité cutanée et une réduction des douleurs articulaires après quelques semaines.

Cependant, les résultats dépendent de la dose (généralement 5 à 10 g/jour) et de la régularité de la prise. Ce n’est pas une solution miracle mais un soutien complémentaire à l’alimentation.

Comme vous le verrez dans certains rapports scientifiques, les bénéfices sont modestes mais significatifs, surtout chez les plus de 40 ans.

Facteurs de mode de vie à corriger en priorité

Avant d’ajouter des compléments, il est souvent plus utile de revoir son hygiène de vie.

  • Protéger sa peau du soleil par des filtres et vêtements.
  • Arrêter le tabac qui freine la régénération.
  • Améliorer le sommeil pour favoriser les pics hormonaux nocturnes de réparation.

Conseil pratique : associer une alimentation riche en vitamine C à un complément de collagène donne de meilleurs résultats qu’une approche isolée.

Ce que disent les données scientifiques

Tout le monde sait que la peau est un organe sensible aux agressions environnementales. Une analyse de l’EFSA confirme que les antioxydants, en particulier la vitamine C, soutiennent la protection du collagène contre le stress oxydatif.

Comme vous le savez déjà, les tissus articulaires dépendent du collagène de type II. Une publication du PubMed a montré une amélioration de la mobilité et une réduction des douleurs chez des patients supplémentés en hydrolysat de collagène pendant 12 semaines.

Ces données suggèrent que le soutien nutritionnel peut retarder les signes visibles du déficit, mais il ne peut pas inverser complètement la perte liée à l’âge.

Faut-il systématiquement se supplémenter ?

La supplémentation n’est pas indispensable pour tous. Chez un adulte jeune avec une alimentation riche en protéines, fruits et légumes, la production reste suffisante.

En revanche, après 40 ans ou en cas de manque de collagène marqué (rides, perte de tonicité, douleurs articulaires), l’apport extérieur devient une stratégie intéressante.