Les contrôles récents confirment la présence fréquente de résidus quantifiables dans une partie des fruits et légumes issus de l’agriculture conventionnelle. En France, les analyses officielles et les synthèses d’ONG indiquent des taux élevés chez certains fruits (cerises, raisins, agrumes…) et plus modérés chez les légumes, avec de fortes différences selon les espèces et l’origine. À l’échelle de l’UE, la grande majorité des échantillons respectent les limites légales (MRL), mais une petite fraction dépasse encore ces seuils.
Chiffres 2024–2025 (ordres de grandeur)
• France (dernières données consolidées) : ≈ 80 % des fruits et ≈ 48 % des légumes non bio présentent au moins un résidu quantifiable.
• Focus substances CMR (NGO) : détection fréquente dans cerises, agrumes, fraises, raisins ; plus faible dans plusieurs légumes.
• UE (2023) : 58 % des échantillons sans résidu quantifiable ; 38,3 % avec résidus dans les limites ; 3,7 % au-delà des MRL.
Sources : plans de surveillance français (synthèses publiques) et rapports/synthèses 2024–2025 ; rapport annuel EFSA 2023 (publié 2025).
Quels produits sont le plus souvent concernés ?
Dans les jeux de données récents, cerises, raisins, agrumes, fraises figurent régulièrement parmi les fruits avec des détections fréquentes. Côté légumes, des familles comme salades/feuilles, courgettes/poivrons reviennent souvent, alors que des produits comme maïs doux, asperges ou betteraves affichent des taux plus bas. Les niveaux dépendent aussi de la saison, des pratiques locales et des conditions météo (lessivage, pression fongique).
MRL ≠ risque sanitaire
• Un résidu quantifiable signifie qu’une trace est détectée, pas nécessairement qu’elle dépasse la limite légale.
• Les MRL (Maximum Residue Levels) sont des limites réglementaires ; la plateforme UE 2023 recense ~3,7 % d’échantillons au-delà.
• Le débat persiste sur l’« effet cocktail » (mélanges de substances) et la meilleure façon de l’intégrer aux évaluations.
Réduire son exposition au quotidien
- Laver sous l’eau courante en frottant délicatement ; égoutter.
- Éplucher ou parer (feuilles externes, pédoncules) quand c’est pertinent.
- Varier les origines et les espèces pour diversifier les expositions.
- Privilégier la saison et cuisiner maison (moins d’additions cumulatives).
- Bio : en moyenne moins de résidus de synthèse, mais pas zéro ; laver/parer reste utile.
Top produits à surveiller (tendance 2024)
• Fruits : cerises, raisins, agrumes (dont clémentines/mandarines), fraises.
• Légumes : salades/feuilles, courgettes, poivrons.
• Produits souvent plus bas : maïs doux, asperges, betteraves (selon séries).
Et la question des substances émergentes ?
Les campagnes 2024–2025 s’intéressent davantage à certains métabolites et à des familles comme les PFAS d’usage phytosanitaire, détectés ponctuellement sur quelques fruits/légumes. Les méthodes et seuils évoluent ; la surveillance s’élargit et les réévaluations réglementaires se poursuivent.