En 2025, la France demeure parmi les pays de l’OCDE où la prévalence d’obésité est relativement basse, mais la tendance reste à la hausse. Les dernières synthèses indiquent qu’environ une personne sur deux est en excès de poids (surpoids + obésité), avec 15–17 % d’obésité selon les sources et les méthodes (déclaration vs mesures). Cette évolution s’inscrit dans un contexte international où, en moyenne OCDE, 54 % des adultes sont en surpoids ou obèses et 18 % obèses (données 2021), avec des écarts socio-économiques marqués.
Chiffres-clés France (mise à jour 2025)
• 47,2 % des ≥15 ans en surcharge pondérale, dont 15,0 % d’obèses (DREES, édition 2024 – données récentes).
• Estimations alternatives : 47,3 % en excès de poids dont 17 % d’obèses (Inserm, 2023), selon un autre protocole.
• Moyenne OCDE (2021) : 54 % en surpoids/obésité et 18 % d’obèses.
Une progression lente mais continue
Depuis 2014, les courbes françaises progressent lentement : la stabilisation observée ponctuellement au milieu des années 2010 laisse place à une hausse modérée de l’obésité adulte. Les comparaisons européennes confirment que la France figure toujours dans le bas du classement OCDE en termes de prévalence moyenne, aux côtés du Danemark, de la Suisse, de la Corée et du Japon.
Enfants et adolescents : vigilance et disparités
La situation pédiatrique reste mieux maîtrisée qu’ailleurs en Europe, mais appelle à la vigilance. Les dernières synthèses nationales situent l’obésité infantile autour de 4–6 % et le surpoids (incluant l’obésité) autour de 15–20 % selon les tranches d’âge et les années d’enquête. À l’échelle de la Région Europe de l’OMS, la 6ᵉ vague COSI (2022-2024) indique ~25 % de surpoids dont ~11 % d’obésité chez les 7–9 ans, avec des taux plus élevés chez les garçons.
Enfants : ce que montrent les suivis récents
• Ordres de grandeur en France (2022–2024) : obésité ~4–6 % ; surpoids+obésité ~15–20 % selon l’âge.
• Les garçons affichent souvent des taux supérieurs aux filles.
• Le risque grimpe nettement lorsque au moins un parent est obèse et diminue avec la montée du niveau d’éducation.
Des inégalités sociales nettes — chez l’adulte comme chez l’enfant
Les écarts d’éducation et de revenus se traduisent par des différences marquées de corpulence. Chez les femmes ayant un faible niveau d’études, la probabilité d’être en surpoids ou obèse est près de trois fois plus élevée que chez celles ayant fait de longues études. Chez les hommes, la différence est également nette (probabilité de surpoids ~1,5–1,7 fois supérieure entre les extrêmes d’éducation).
Chez les enfants, l’obésité est plus fréquente dans les foyers à faibles revenus ; les écarts peuvent être multipliés par deux entre les quintiles extrêmes. L’urbanisme, l’accès à des aliments de qualité, la pratique sportive et les rythmes de sommeil expliquent une grande partie de ces différences.
Transmission intergénérationnelle
• Si un parent est obèse, la probabilité d’obésité de l’enfant est nettement accrue (ordre de grandeur : ~12 %).
• Si les deux parents sont obèses, la probabilité peut dépasser ~25–30 %. D’où l’intérêt d’un accompagnement familial précoce.
La France dans le concert OCDE : position et trajectoire
Dans les comparaisons internationales, la France reste au-dessous de la moyenne OCDE pour l’obésité adulte, aux côtés de pays comme le Danemark, la Suisse, la Corée ou le Japon. À l’inverse, elle demeure au-dessus de quelques pays d’Asie et d’Europe du Nord les mieux classés.
Les projections à 10 ans indiquent une poursuite de la hausse de l’excès de poids chez l’adulte en l’absence de prévention renforcée. Les scénarios les plus efficaces combinent mesures environnementales (offre alimentaire, portions, étiquetage), éducation nutritionnelle, activité physique quotidienne, sommeil régulier et dépistage précoce des trajectoires pondérales chez l’enfant.
Méthodo & définitions (OCDE / Europe)
Surpoids = IMC ≥ 25 ; obésité = IMC ≥ 30 chez l’adulte. Les comparaisons internationales mélangent parfois données déclaratives et mesurées : cela explique certains écarts.
Chez l’enfant, les seuils reposent sur des courbes OMS/IOTF ajustées à l’âge et au sexe. Les suivis européens s’appuient sur des vagues de mesures scolaires standardisées.
Ce qu’il faut retenir pour 2025
- France : environ 47 % d’adultes en excès de poids ; 15–17 % d’obésité selon les sources.
- Position OCDE : France en dessous de la moyenne pour l’obésité adulte, mais trajectoire légèrement ascendante.
- Jeunes : niveaux inférieurs à la moyenne européenne, mais disparités sociales fortes et influence notable de l’obésité parentale.
- Action publique : combiner alimentation de qualité, activité physique, sommeil, prévention en milieu scolaire et soutien aux familles demeure la stratégie la plus efficace.
Sources 2025
OCDE – Health at a Glance (dernières éditions) ; synthèses OCDE sur l’obésité.
Données nationales France (rapports statistiques récents) : indicateurs de santé, enquêtes en population générale.
OMS Europe – dispositifs de surveillance pédiatrique (vagues récentes). Méthodologies harmonisées IMC adulte et seuils OMS/IOTF enfant.