Sucres libres : l’OMS réaffirme la baisse à <10 % (idéalement <5 %) de l’apport énergétique

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Nutritionniste Diététicien
oms et sucre apport

L’Organisation mondiale de la santé recommande de ramener les sucres libres en dessous de 10 % de l’apport énergétique total chez l’adulte et l’enfant, et indique qu’une réduction supplémentaire vers 5 % (≈ 25 g/j, soit ~6 cuillères à café) apporterait des bénéfices supplémentaires, notamment pour la carie dentaire et la gestion du poids. En 2025, ces repères restent le socle international pour guider les politiques publiques et les choix du quotidien.

Repères OMS (2025)

Objectif fort : <10 % de l’apport énergétique en sucres libres (adultes/enfants).

Mieux encore : tendre vers ~5 % (≈ 25 g/j chez l’adulte) si possible.

• Bénéfices : moins de caries, aide à la prévention du surpoids et des apports caloriques excédentaires (sodas, snacks sucrés).

Que sont les « sucres libres » ?

Les sucres libres regroupent :

  • les sucres ajoutés par le fabricant, le cuisinier ou le consommateur (saccharose, glucose, fructose, sirops…) ;
  • les sucres naturellement présents dans le miel, les sirops et les jus de fruits (y compris à base de concentré).

Ne sont pas concernés : les sucres des fruits et légumes entiers et ceux du lait non sucré (lactose).

Où se cachent les sucres ? Exemples

Soda 330 ml : ~35–40 g (≈ 9–10 c. à café).

Ketchup 1 c. à s. : ~4 g.

Yaourt aromatisé : ~10–15 g par pot.

Céréales sucrées : souvent **8–12 g** par portion. Regarder l’**étiquette** (par 100 g et par portion).

Et en Europe ?

Les apports en sucres libres varient fortement selon les pays et l’âge. Chez l’adulte, on observe des ordres de grandeur allant d’environ 7–8 % à 16–17 % de l’énergie selon les pays européens ; chez l’enfant/adolescent, les parts sont plus élevées et peuvent approcher ~25 % dans certains contextes. La priorité reste la réduction des boissons sucrées et des en-cas à sucres ajoutés.

Pourquoi viser moins de sucres libres ?

  • Les boissons sucrées apportent beaucoup d’énergie sans satiété durable ; elles sont associées au surpoids et à un risque cardiométabolique accru.
  • Le risque de carie augmente avec la fréquence d’exposition aux sucres.
  • Baisser les sucres ajoutés facilite de fait la densité nutritionnelle du régime (plus de fibres/protéines utiles).

10 gestes pour passer sous 10 % (puis viser 5 %)

1) Remplacer 1 soda/j par de l’eau (plate/pétillante) ou une infusion froide.

2) Choisir des yaourts nature + fruits plutôt que versions sucrées.

3) Réduire le sucre au café/thé (–½ c. à café chaque semaine).

4) Limiter jus & nectars (les compter comme sucres libres).

5) Préférer petits-déj sans céréales très sucrées ; pain + oléagineux ou flocons d’avoine.

6) Apprendre les synonymes de sucre : sirop de glucose-fructose, maltose, dextrose, etc.

7) Cuisiner les sauces (ketchup, vinaigrettes) pour maîtriser le sucre ajouté.

8) Gérer le grignotage : fruits entiers, yaourt nature, noix non sucrées.

9) Lire l’étiquette par 100 g et viser <5 g/100 g pour les produits du placard.

10) Réserver les doux plaisirs à des moments choisis, en petites portions.

Questions fréquentes

Le sucre des fruits entiers compte-t-il ?
Non, les sucres intrinsèques des fruits entiers ne sont pas des sucres libres (fibres, mastication, satiété).

Les édulcorants remplacent-ils utilement le sucre ?
Ils réduisent l’apport énergétique des boissons/desserts, mais ne sont pas indispensables. Priorité à l’eau et au réentraînement du goût moins sucré.

Et les sportifs ?
Les boissons sucrées peuvent être utiles ponctuellement à l’effort prolongé, mais ne doivent pas représenter l’habitude du quotidien.

Sources 2025

Lignes directrices OMS sur les sucres libres (mise à jour depuis 2015), documents pédagogiques et bilans européens de consommation de sucres.

Synthèses 2015–2025 sur boissons sucrées, carie dentaire, gestion du poids et politiques publiques (taxation, reformulation, étiquetage).