Douze ans après le premier état des lieux, la profession de diététicien(ne) poursuit sa croissance et se diversifie. Prévention des maladies chroniques, nutrition clinique, sport-santé, restauration collective, santé au travail, télésoin encadré : les débouchés s’élargissent. Le métier reste très féminisé, mais les parcours se multiplient (libéral, mixte, salariat, enseignement, recherche, communication).
Chiffres 2025 – ordres de grandeur
• Effectifs France (métropole + DROM) : ≈ 12 000–15 000 professionnels en activité (x~1,5–1,7 vs 2013).
• Densité moyenne : ~18–22 diététicien·nes pour 100 000 habitants, avec fortes disparités régionales.
• Féminisation : ~90–95 % ; âge médian autour de ~38–40 ans.
• Exercices : libéral/mixte en hausse, hôpital/SSR, médico-social, collectivités, cabinets de groupe, télésoin.
Un métier qui attire, des rôles qui s’élargissent
Le vieillissement de la population, l’augmentation des pathologies cardio-métaboliques, la montée des troubles du comportement alimentaire, l’essor du sport-santé et la demande d’offres préventives soutiennent l’emploi. Le diététicien intervient désormais tout au long du parcours de soins : dépistage et éducation nutritionnelle, prise en charge clinique (hospitalisation, HDJ, SSR), suivi libéral, programmes collectifs en entreprise ou en collectivités.
Compétences en demande
• Maladies métaboliques (diabète, obésité, NAFLD), oncologie, insuffisance rénale, gériatrie.
• Éducation thérapeutique, TCA, microbiote, nutrition du sport, allergies/intolérances.
• Restauration collective durable, Nutri-Score/FOPL, qualité/traçabilité, prévention en santé au travail.

Densité géographique : un maillage qui progresse (mais reste inégal)
La densité augmente dans la majorité des départements, avec un rattrapage urbain-périurbain et des poches de sous-dotation persistantes en territoires ruraux et dans certains DROM. Les grandes agglomérations (Île-de-France, grandes métropoles régionales) concentrent l’offre libérale et les postes hospitaliers ; les régions touristiques recrutent en collectivités/restauration.
Parcours et statuts : à chaque âge, son modèle
Entrée dans la vie pro : cabinets libéraux ou de groupe, vacation en cliniques/SSR, télésoin et ateliers de prévention. Milieu de carrière : mixte (libéral + salariat), coordination de parcours, ETP et projets qualité. Carrière avancée : management, formation initiale/continue, recherche clinique, missions d’expertise (collectivités, entreprises, médias).
Le cadre pro en bref
• Inscription au répertoire professionnel ; déploiement généralisé du RPPS pour fiabiliser la démographie.
• Développement du télésoin depuis 2020 (cadre défini, outils sécurisés, traçabilité).
• Coopérations en équipes pluriprofessionnelles (MSP, CPTS) et protocoles de prévention.
Ce qu’il faut retenir
- Croissance soutenue des effectifs depuis 2013, avec diversification des terrains d’exercice.
- Forte féminisation, âge médian autour de 40 ans, mixité des statuts en hausse.
- Disparités régionales encore marquées ; potentiel de développement dans les zones sous-dotées.
- Priorités 2025 : prévention, maladies chroniques, qualité et coordination ville-hôpital.
Sources 2013 → 2025
DREES – Les professions de santé (bilan 2013 et éditions suivantes) ; répertoires professionnels (Adeli puis RPPS).
Enquêtes sectorielles : démographie des diététicien·nes, télésoin, insertion et débouchés.
Synthèses 2015–2025 : prévention des maladies chroniques, restauration collective, sport-santé, TCA.