Les aliments efficaces contre la constipation sont ceux riches en fibres, en eau et en prébiotiques. Ils améliorent naturellement le transit et réduisent l’inconfort digestif.
Selon l’ANSES, plus de 80 % des adultes présentent un apport en fibres insuffisant, un facteur majeur de constipation chronique.
La constipation apparaît souvent lorsque l’alimentation manque de végétaux riches en fibres et d’aliments hydratants. Pourtant, quelques ajustements simples suffisent à relancer un transit ralenti. Nous allons détailler les aliments vraiment utiles et comment les intégrer facilement.
Les aliments les plus efficaces pour relancer naturellement le transit
Certains aliments se distinguent par leur richesse en fibres solubles, capables de ramollir les selles et d’améliorer leur progression. Les pruneaux restent la référence : ils contiennent du sorbitol et des fibres très actives contre la constipation.
Des fruits hydratants comme les poires, kiwis, abricots ou fruits rouges améliorent aussi la consistance des selles grâce à leur eau et leurs fibres.
Comme nous le verrons plus bas, l’ajout quotidien de quelques portions de fruits suffit parfois à corriger un transit ralenti.
Pourquoi les légumes jouent-ils un rôle clé contre la constipation ?
Les légumes sont riches en fibres insolubles, essentielles pour stimuler le mouvement intestinal. Les brocolis, haricots verts, artichauts, poireaux et épinards figurent parmi les meilleurs alliés d’un transit régulier.
Une portion à chaque repas augmente le volume des selles et favorise une progression plus rapide dans le côlon.
Conseil digestif : privilégiez les légumes cuits si votre ventre est sensible ; ils conservent leurs fibres tout en étant mieux tolérés.
Les céréales complètes : une aide souvent sous-estimée
Les céréales complètes offrent une quantité importante de fibres insolubles et sont très efficaces pour améliorer le transit. Le pain complet, le riz complet, l’avoine, le son et les pâtes semi-complètes aident à augmenter le poids des selles et à stimuler leur progression.
Même une petite portion quotidienne d’avoine peut augmenter l’apport en fibres de manière significative.
Tableau : quels aliments choisir selon la situation digestive ?
| Situation | Aliments recommandés | Pourquoi |
|---|---|---|
| Transit très lent | Pruneaux, kiwi, poire | Riches en fibres solubles et sorbitol |
| Ballonnements associés | Légumes cuits, courgettes, carottes | Fibres douces, mieux tolérées |
| Constipation ponctuelle | Avoine, pain complet | Augmentent le volume des selles |
Comment associer fibres et hydratation pour un effet optimal ?
Les fibres ne peuvent agir correctement que si l’hydratation est suffisante. Sans eau, elles durcissent les selles et aggravent l’inconfort. Une consommation de 1,5 à 2 litres par jour permet aux fibres solubles et insolubles d’exercer pleinement leur rôle.
Vous verrez dans la suite que d’autres facteurs influencent fortement la régularité du transit.
Quels autres aliments aident réellement quand la constipation devient fréquente ?
Quand le transit ralentit régulièrement, certains aliments peuvent agir comme de véritables régulateurs. Les légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots blancs) apportent des fibres fermentescibles qui nourrissent le microbiote et augmentent le volume fécal. Elles sont utiles même en petites portions.
Les oléagineux comme les amandes ou les noix fournissent également des fibres et des lipides facilitant la lubrification intestinale. Deux à trois poignées par semaine suffisent souvent.
Comme nous le verrons juste après, la manière dont les aliments sont combinés influence autant le transit que leur nature.
Comment combiner ces aliments pour un effet réellement perceptible ?
Une erreur fréquente consiste à augmenter brutalement l’apport en fibres, ce qui crée ballonnements et inconfort. L’intestin doit s’adapter progressivement. Il est donc conseillé d’ajouter d’abord une source de fibres solubles (pruneaux, flocons d’avoine, graines de chia hydratées), puis d’intégrer lentement les fibres insolubles.
Rythme idéal : augmenter les fibres de 5 g par jour pendant une semaine pour permettre au microbiote de s’adapter et éviter les inconforts.
Associer fibres + eau + activité physique légère (marche rapide, mouvement quotidien) accélère encore leur effet.
Les erreurs alimentaires qui aggravent la constipation (et qu’on ignore souvent)
Certaines habitudes ralentissent le transit sans qu’on en ait conscience.
- Les repas pauvres en végétaux : l’absence de fibres structurantes rend les selles compactes.
- Une hydratation insuffisante : les fibres deviennent trop sèches pour jouer leur rôle.
- Une consommation excessive d’aliments raffinés : riz blanc, pain blanc, biscuits, pâtisseries.
- Un excès de fromages ou charcuteries : peu de fibres, riches en graisses saturées.
Vous verrez plus bas que l’impact de l’hydratation et des fibres sur la physiologie intestinale est largement documenté.

Ce que montrent les données scientifiques sur fibres, transit et constipation
Les fibres solubles augmentent la capacité de rétention d’eau des selles, tandis que les fibres insolubles stimulent la motricité du côlon. Cette distinction explique pourquoi une combinaison modérée des deux types offre les meilleurs résultats.
Comme vous le savez déjà, la peau est l’organe le plus large du corps humain et la régulation hydrique est essentielle à son équilibre, comme l’indique une publication de l’EFSA. Cela rappelle indirectement que la gestion de l’eau dans l’organisme, y compris dans les selles, influence de nombreux tissus.
Tout le monde sait que l’intestin est un organe sensible aux variations d’équilibre électrolytique. Une étude référencée par l’OMS souligne que les pertes hydriques insuffisamment compensées peuvent perturber les fonctions digestives et prolonger le temps de transit.
Ces données confirment que l’association d’une hydratation adéquate et d’aliments riches en fibres est le levier le plus fiable pour améliorer la constipation.
Quand faut-il consulter malgré une alimentation adaptée ?
Si l’alimentation riche en fibres ne suffit pas après deux à trois semaines, ou si la constipation s’accompagne de douleurs abdominales intenses, de saignements ou d’une perte de poids, un avis médical est nécessaire.
Les aliments peuvent aider, mais ils ne compensent pas une pathologie sous-jacente comme une hypothyroïdie, un syndrome de l’intestin irritable ou une maladie inflammatoire.